Le passage à la RT 2012 n'avait pas toujours été bien vécu, tant par les particuliers que par les professionnels. Pour pallier les appréhensions, un nouveau label énergie-carbone a été créé récemment pour anticiper le passage à la prochaine réglementation énergétique.

Tout savoir sur le nouveau label énergie-carbone

Une fois n'est pas coutume, c'est main dans la main que les pouvoirs publics et les professionnels du bâtiment ont travaillé sur le label ''E+C-'', qui reprend les principes des labels existants HQE, Effinergie et BBCA. Ce dernier pourra être délivré par des certificateurs accrédités et devra respecter des niveaux de performance précis.

Une phase d'expérimentation bienvenue

A ce nouveau label s'associe une phase d'expérimentation qui permettra de mettre en avant les éventuelles difficultés qui pourraient être rencontrées afin d'y remédier dans les plus brefs délais. Alors que la RT 2012 avait été imposée sans concertation, les professionnels et les particuliers avaient accusé le coup, tant au niveau de la méthodologie de travail que du surcoût lié à de meilleures performances énergétiques.

Pour ne pas revivre cette situation, le cahier des charges prévisionnel pourra être ajusté en fonction des retours formulés par les différentes parties afin d'anticiper au mieux la prochaine réglementation énergétique, d'autant plus que cette expérimentation part d'une démarche volontaire de la part des maîtres d'ouvrage. Cela permettra de tester la capacité des professionnels à remplir les objectifs imposés en matière de bâtiments fonctionnant grâce aux énergies renouvelables pour produire davantage qu'ils ne consomment.

Un observatoire sera chargé de recenser les résultats obtenus, le retour d'expérience des professionnels mais aussi le degré de satisfaction de chacun, ainsi que les bonnes pratiques à privilégier.

Des adaptations aux spécificités locales

Jusqu'à présent, la même réglementation thermique était valable pour tout le territoire. Désormais, les maîtres d’œuvre pourront adapter les constructions aux conditions météorologiques de chaque région, mais aussi aux matériaux présents localement. Ainsi, il sera plus facile de privilégier les matériaux locaux. Ce principe a été salué par une grande majorité, et maîtres d’œuvre, promoteurs immobiliers et différentes fédérations y sont grandement favorables.

Préparer l'avenir

De nombreux acteurs qui seront impactés par la prochaine réglementation thermique avancent de concert, mais il subsiste certaines difficultés apportées par la RT 2012, et notamment le fait que certaines constructions ne soient toujours pas en conformité avec celle-ci. Si cette dernière avait impliqué une augmentation des coûts de l'ordre de + 15 %, les professionnels du secteur espèrent que la prochaine réglementation sera plus raisonnable et impliquera des investissements moins importants. L'expérimentation menée permettra d'évaluer la possibilité de réduire les coûts de construction et de limiter le surcoût des bâtiments, tout en prenant garde de ne pas discriminer certains matériaux.